Au cours des deux dernières décennies, la France a développé une méthodologie pour estimer le taux de mortalité des anguilles migrant en aval d’une centrale hydroélectrique. Cette méthode a permis de calculer l’impact à l’échelle de certains ouvrages et de certaines voies de migration, avant la mise en place de mesures de compensation des impacts des ouvrages hydroélectriques. Ce document décrit cette méthode, qui s’appuie sur la connaissance de

– L’activité migratoire,

– La répartition des poissons sur les différentes voies de passage devant les ouvrages,

– L’efficacité de tout système éventuel en aval et

– Les dommages subis par les poissons lors du passage des déversoirs et des turbines.

La formalisation de cette méthode permettra de produire un diagnostic de mortalité à l’échelle d’un ouvrage hydroélectrique, voire d’une route migratoire s’ils disposent de toutes les données nécessaires aux différents calculs. Cette méthode peut être appliquée à toute autre espèce à condition de disposer des données nécessaires. En France, par exemple, une approche similaire est appliquée pour estimer la mortalité des smolts de saumon atlantique (Salmo salar).