Conception de la base de données spatiales de SUDOANG
Afin de procéder à une évaluation complète des anguilles dans la zone SUDOE, il est nécessaire de normaliser les méthodes de collecte et d’évaluation des données entre les différents États. Dans le projet SUDOANG, nous travaillons depuis un an de manière coordonnée entre les groupes de travail et les gestionnaires pour compiler toutes les informations éparses sur l’abondance, la distribution et les biométries de l’anguille, ainsi que les caractéristiques des bassins dans lesquels l’espèce habite.
La première étape a consisté à créer des modèles de collecte d’information, qui ont été présentés et fournis lors de la réunion de lancement. Actuellement, tous les fournisseurs ont soumis l’information disponible dans leur région.
Toutes les données reçues sont compilées dans la base de données SUDOANG, dont la structure est héritée de la base de données sur l’anguille (DBEEL), développée dans le cadre du projet POSE, dont l’objectif était l’estimation actuelle et potentielle des anguilles argentées dans les régions de la Mer du Nord – Baltique, Atlantique et Méditerranée. Le DBEEL offre une solution pratique et rentable pour la gestion et l’échange d’informations sur l’espèce. Sa structure peut être adoptée à différentes échelles spatiales, ce qui permet une évaluation et une gestion coordonnées du stock d’anguilles. Pour ces avantages, la base de données SUDOANG maintient la même structure, basée sur un réseau principal défini par :
- Le lieu d’observation (observation place) qui se réfère au réseau hydrographique, où toutes les caractéristiques environnementales du réseau hydrographique de la zone SUDOE sont collectées. Grâce à cette structure, d’autres éléments tels que des bassins ou des lacs peuvent également être stockés.
- Les observations (observation) qui correspondent à deux principaux cas :
- les observations scientifiques : dans notre cas, la pêche électrique,
- l’impact des pressions : comme les obstacles physiques ou les barrages, qui peuvent avoir une ou plusieurs centrales hydroélectriques associées à leurs turbines respectives.
- Le lot (batch) ou ensemble d’individus regroupés par taxon et par stade de développement, qui font l’objet d’un échantillonnage pendant l’operation de collecte (observation).
- Les caractéristiques biologiques qui caractérisent chaque lot, comme l’âge, le sexe, la longueur ou le poids.
Dans le modèle conceptuel (figure 1), nous pourrons observer cette structure, qui est également décrite dans un dictionnaire de données.
De cette base de données, différentes informations peuvent être extraites, par exemple :
- La distance à la mer qui sera utilisée comme variable environnementale pour estimer l’abondance des anguilles dans les rivières (figure 2.A).
- Les stations de pêche électrique réalisées pour estimer l’abondance des anguilles et qui permettront de créer un atlas de toute la zone SUDOE (figure 2.B).
- Les obstacles afin de déterminer ceux qui entravent la migration des anguilles, et s’il existe des centrales hydroélectriques associées dont les turbines ont un effet négatif sur l’espèce (figure 2.C).
Une fois l’importation de toutes les informations disponibles sera terminée, le GT2 (estimation de la mortalité liée aux obstacles) et le GT4 (échappement) seront en mesure de mettre en œuvre leurs modèles.
Nous vous tiendrons au courant de nos progrès !